Cours de danse Danser la Vie - Toulouse

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● La musique swing !

La musique swing !
www.c-swing.com
(12-04-2008)


Par définition, swinguer, c'est balancer terriblement. Le Swing n'est donc pas une musique, mais un terme général qui exprime la manière d'interpréter le Jazz, c'est à dire lorsqu'il est joué en faisant balancer le rythme.

D'ailleurs, entre 1915 et le début des années cinquante le Swing était plus souvent qualifié de Fox-Trot (trot de renard). Les étiquettes d'époque des disques 78 tours l'attestent lorsqu'on y lit : tel titre de Louis Amstrong ; "fox-trot with vocal chorus", tel autre par Billie Holiday ; "fox-trot tempo" ; In the Mood - fox-trot / Glenn Miller. Quant au mot Swing, il aurait fait sa première apparition en 1907, dans le titre d'une composition de Jelly Roll Morton : " Georgia Swing ". On ne peut savoir quelle réalité musicale il recouvrait alors. Mais il est certain que, dès qu'il y a Jazz ou tentative de Jazz, la notion de Swing l'accompagne, en quelque sorte, comme son principe vital. Le Swing vient-il à manquer, le Jazz manque alors à lui-même ou n'est plus que son propre simulacre. La grande difficulté provient du fait que, n'étant pas un élément susceptible de se traduire en signes de solfège, le Swing demeure d'appréciation variable, en partie subjective, et donc de définition hasardeuse qui repose toutefois sur les particularités rythmiques constantes du Jazz (accentuation des temps faibles). On rencontre le balancement du Swing élémentaire à la fois dans les débuts du Jazz, du Rythm and Blues et dans les ensembles de Rock'n Roll qui pratiquent une forme de " balancement " si appuyée qu'elle assomme et expulse finalement le Swing. Les passionnés diront qu'on n'insiste jamais assez sur le rapport du Swing avec la danse, sur le fait que swinguer c'est aussi s'adonner à soi-même, en recevoir par l'intermédiaire d'une musique dont c'est le but originel. Cette élastique et ardente géométrie du corps dans l'espace réconcilie l'esprit avec la poussière du sol et la grisaille du quotidien, et en même temps, le délivre pour un instant fugace : c'est la transcendance concrète du Swing.

Benny Goodmann apporte au jazz une reconnaissance et une popularité

Les années 30 commencent mal en Amérique : le krach de Wall Street de 1929 est l'amorce d'une crise économique sans pareille qui durera jusqu'en 1934. Elle n'est évidemment pas sans conséquence sur les musiciens, en particulier s'ils sont noirs : beaucoup d'entre eux sont forcés de quitter la profession tandis que les orchestres licencient leurs employés et que les maisons de disques font faillite (la consommation de disques aux Etats Unis chute de 100 millions en 1927 à seulement 6 millions en 1932 et les phonographes de 1 million à 40 milles). Pourtant, au début de la crise tout au moins, la récession n'est peut-être pas aussi pénible pour certains musiciens que pour le reste de la population. Ainsi, même si Duke Ellington fait référence à la crise en enregistrant Wall Street Wail le 10 décembre 1929, son orchestre continue ses activités et le Cotton Club à New York ne ferme pas. Ceux qui le peuvent tentent d'oublier leurs soucis ou des les repousser à plus tard en se ruant dans les clubs. Là, ils veulent du spectacle, de la danse, de l'exotisme, une musique gaie, éclatante, qui va chasser pour un soir leur angoisse. A la même époque, Kansas City, ville industrielle frontière entre les Etats du Missouri et du Kansas, échappe sensiblement à la crise qui sévit dans le Nord et attire les musiciens sans travail : c'est dans les bars appelés Sunset ou Cherry Blossom que vont s'élaborer les riffs qui donneront naissance au style Kansas City.
En réponse à cette demande populaire, le jazz se transforme : le blues exprimant la douleur d'un peuple recule au profit d'un répertoire composé essentiellement de chansons (les songs) dont beaucoup deviendront des standards encore joués à l'époque moderne tandis que la prépondérance va aux grands orchestres. Pourtant, l'improvisation qui est au cœur du jazz ne disparaît pas : elle se développe même, portée par ce nouveau support organisé qu'est une grande formation. Grâce à ces talentueux solistes que furent Coleman Hawkins, Johnny Hodges ou Lester Young, l'esprit du jazz est sauf tandis que le recours aux arrangements orchestraux enrichit considérablement la palette sonore. Des arrangeurs comme Fletcher Henderson, Don Redman, Sy Oliver ou Benny Carter, deviennent d'ailleurs rapidement des personnages aussi indispensables que les solistes et c'est Don Redman lui-même qui, dès 1931, va définir la structure des 4 sections d'un big band moderne : 4 saxophones (un cinquième viendra s'y adjoindre en 1933 chez Benny Carter), 3 trompettes, 3 trombones et une section rythmique constituée d'un piano, d'une guitare, d'une contrebasse et d'une batterie.




21/08/2013

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